Chapitre 13

 

 

Groupe 2 : Émilie, Philippe, Marjo, Layla, Big, Fred, Audrey, Alain --- Joney, Caro

 

 

            L’ambiance dans l’auberge était assez spéciale. La place était bondée, remplie de créatures de toute sorte. Taluquiël entraîna aussitôt le groupe à une table au fond de la pièce où ils s’assirent en hâte. L’elfe commanda une tournée de bière et les obligea à le regarder, voyant qu’ils avaient tous le regard ailleurs, observant les gens bizarres qui les entouraient.

  « Je vais répondre à vos questions maintenant. Éviter de trop regarder les gens comme ça. Nous ne voulons pas nous attirer d’ennui. Premièrement, votre monde… il était seulement peuplé d’humains n'est-ce pas ? »

  Ils répondirent tous d’un signe de tête. Big observait un groupe de nains assis à une table tout prêt. Les autres étaient absorbés par les paroles de l’elfe. Marjo n’avait toujours peine à croire ce qui leur arrivait. Voir un homme aux oreilles pointues déguisé dans les films était une tout autre chose que de le voir face à face. Les traits fins et sans age de Taluquiël étaient à couper le souffle et sa voix, ensorceleuse. Les autres étrangers de toute sorte qui peuplaient l’auberge ne faisaient qu’amplifier le tout.

  « Ne vous en faites pas, d’où moi je viens, les humains sont très… hummm… méchant. Aucun monde n’est pareil… » Il s’arrêta au milieu de sa phrase. « Avez-vous des questions ? »

  Big ramena son regard vers lui.

  « Pourquoi est-ce que le ciel est orange… et le soleil bleu ? »

  « Humm… Je ne crois pas pouvoir répondre à cette question. Il a toujours été ainsi en ce monde. Il n’y a d’ailleurs jamais aucun nuage non plus… c’est très étrange. »

  « J’comprends toujours pas quossé qui se passe asti. », s’écria Fred en se levant d’un bond, poussant sa chaise contre le mur.

  « Fred calme toé esti », lui souffla Audrey découragée. « Tu penses-tu qu’on comprend ben ben plus que toi ? Y s’est passé kekchose de vraiment… extraordinaire… pis je crois pas que personne icitte va pouvoir te l’expliquer. Y va falloir vivre avec pour l’instant en attendant de comprendre de quoi. C’est pas en pognant les nerfs que ça va s’arranger. »

  Alain se tourna vers Audrey un peu surpris. C’était la première fois qu’il voyait son amie se fâcher, encore même élever la voix. Elle prenait la situation très au sérieux. Fred la regarda un instant, lui aussi surprit et se rassit lentement, ramassant sa bière qu’il calla d’un coup.

  « Au moins la bière est popire », dit Fred après une bonne gorgée. « Semblable un peu à la Unibroue vous trouvez pas ? »

  Tout le monde se mit à rire sauf Taluquiël et Alaria qui les regardèrent perplexes, ce qui fit rire Fred de plus belle. L’ambiance eu vite changé plus les choppes s’étalait sur la table et Taluquiël fut content de voir comment le tout se déroulait.

  « Une chose que je comprend pas par contre », s’écria Layla. « Pourquoi est-ce que la serveuse a parle en anglais? »

  En effet, Taluquiël s’adressait en anglais lorsqu’il parlait à la jeune serveuse.

  « En an-glé?... Les gens de Ladorin parlent le commun », lui répondit Taluquiël. « C’est un langage universel que nous avons appris pour faciliter les communications avec les gens de la cité. »

  Ils bavardèrent longtemps de la terre et du monde d’origine de l’elfe. Alaria, ne comprenant pas un mot de ce qu’ils disaient, regardait ailleurs. Big se surprit plus d’une fois en train de la regarder, se demandant à quoi elle pouvait bien penser.

  C’est à ce moment que Shyra revint enfin les rejoindre. La femme chat avait un regard grave et son armure de cuir maculée de sang.

  « J’ai trrrrrouvé ceux qui nous voulaient du mal. », s’écria-t-elle en se tirant rapidement une chaise. Elle pointa le regard vers les dagues à sa ceinture. « Ils ne causerrrront plus aucun prrrroblèmes. »

  Taluquiël allait ordonner une autre ronde, mais Shyra chassa la pauvre serveuse en grinçant des dents.

  « Pas le temps… Il faut y aller… vite! »

  Et la catarile se releva aussi vite qu’elle s’était assise, entraînant le groupe hors de l’auberge sans qu’ils aient eu le temps de dire un mot. Taluquiël eut à peine le temps de laisser quelques pièces sur la table.

  « Qu’est-ce qui se passe Shyra? », lui demanda rapidement Big en courant à ses côtés dans une autre ruelle. La femme chat lui répondit à voix basse.

  « J’ai entendu des choses… il faut aller voir le prrrréateur au plus vite. »

  « À j’aime bien quand tu es si explicative, ça rajoute beaucoup à ton charme », de la taquiner Alain. Shyra se retourna en souriant,

  « Grrrrr… Des garrrrrdes ont été assassinés à la porrrrrte sud. Le prrrréateur est en danger », lui expliqua-t-elle alors que Fred les rattrapait. Les autres suivaient non loin derrière.

  « Et bien sûr on est là pour sauver la situation », lui répondit Fred un peu sarcastique. Shyra lui fit la grimace et continua sa route. Les gens qu’ils rencontraient semblaient en état d’émoi plus ils avançaient ver le centre de la ville. Ils durent finalement arrêter leur course pour laisser passer un groupe de gens qui courrait en criant de peur. Taluquiël accrocha un chevalier au passage.

  « What’s happening here? »

  L’homme arrêta sa course, semblant reconnaître l’elfe.

  « I don’t know my Lord. Something is wrong, two people are wreaking the place up and heading to the Preator, we must hurry » Et sur ce il reprit sa course vers le château.

  Leur arrivée au pied des marches du palais fut longue et ardue. Ils durent plus d’une fois esquiver de large groupe hystérique, risquant de se faire piétiner par la foule. Une bataille faisait rage entre deux groupes de gardes en plein milieu de leur chemin. L’un des groupes semblait pris d’une rage incontrôlable et frappait mortellement sur leur compagnon d’armes.

  « Un magicien avoir enchanté ces pauvres gens, nous ne pouvons rien… », s’écria Taluquiël en apercevant la scène. « Shyra… par l’arrière… vite! »

  La catarile les entraîna encore dans d’autres ruelles et passage sombres pour finalement les amener à l’intérieur d’une maison déserte à l’arrière du château.

 

 

            Philippe se réveilla en sursaut, il crut que sa tête allait exploser. Il se mit les mains aux tempes pour tenter de masquer la douleur et vit Émilie assise sur une caisse de bois. Il se rappela difficilement les évènements passés.

  « Y’était temps, ça fait cinq minutes que t’es coma », lui cria la jeune femme en se balançant les jambes dans le vide.

  « Ayoye… j’ai vraiment mal à tête… heu… »

  « Qu’est-ce qui s’est passé j'imagine ? Ben c’est assez vague vois-tu… J’aimerais ça que TU me le racontes »

  Philippe se leva tranquillement, tentant de garder son équilibre. Il se rappela la course dans les champs, le massacre aux portes de la ville et sa violence envers son amie. Il renvoya son déjeuner d’un coup.

  « Awh Phil… », souffla Émilie en sautant sur le sol. Elle s’approcha de lui pour s’assurer qu’il était correct.

  « Shit… j’comprend pas pantoute. J’suis vraiment désolé… pour tantôt. On était supposé aller tuer… » Il s’arrêta net. « Oh my god… on s’en allait tuer quelqu’un. Sont où Caro pis Joney ? »

  Émilie haussa les épaules.

  « J’ai aucune idée de c’qui s’passe, mais une chose est sure, on est pu sur la Terre. Le ciel y’est tout orange pis tu devrais voir le monde se promener din rues. On s’croirait dans un d’vos foutus jeu de Dunjeon. Sinon ben les Insolences d’une caméra y’ont du budget en maudit c’t’année. »

  La foule dans la rue à leur gauche sembla soudainement s’agitée. Un homme immense passa à la course en criant quelque chose d’incompréhensible, renversant les gens sur son passage.

  « T’es-tu correct ? », demanda gentiment Émilie à Philippe. « J’sais pas c’que j’t’ai fait, mais ça t’a sonné en maudit. » Elle remarqua que son ami n’avait plus les yeux rouges et le regard méchant.

  « Ouais ouais, on n’a pas le temps de penser à ça. Il faut aller sauver… »

  Sur ce, une volée de mouches géantes s’écrasa sur la foule en délire dans la rue. Une féroce bataille s’engagea entre les insectes et les villageois, menant rapidement à un effroyable bain de sang. Philippe entraîna Émilie dans une autre allée, loin du massacre. Des créatures de toute sorte couraient dans tous les sens, les forçant à rester cachés dans l’ombre. Émilie ouvrit rapidement une porte menant dans une petite maison de pierres vide.

  « Ayoye je capote… qu’est-ce qu’on fait, ça pas d’allure. On est pogné dans un film d’horreur ? », pleurnicha Philippe en s’effondrant contre un mur. Émilie regarda par une fenêtre ne sachant trop quoi dire. Elle vit un homme tombé du ciel, les plumes accrochées à son dos, enflammées. Trois femmes centaures passèrent au galop dans l’allée, criant à tue-tête. C’était l’anarchie totale dans la ville.

 

Caro poussa un soupir de satisfaction. Elle avait enfin atteint son but.

  « C’était pas mal plus facile que j’pensais », ricana-t-elle en donnant un coup de pied au corps à ses pieds.

  Une des portes arrière de la pièce s’ouvrit à la volée. Caro y vit un visage familier et s’assura que le corps était bien caché derrière l’immense trône, les séparant des nouveaux arrivant.

 

  Taluquiël pénétra dans la salle royale du Préateur en s’écriant en elfe. Il fut stupéfait de voir deux humains semblables à ses nouveaux compagnons. Shyra huma l’air et leva un bras en détresse. Elle sentit l’odeur du sang frais.

  « Joney ! », s’écria Fred tout excité en apercevant son bon ami au milieu de la pièce. Il courut vers lui pour le prendre dans ses bras. Audrey s’effondra sur le sol en criant, replongée en transe tandis que Shyra hurla à Fred de revenir.

  Joney repoussa tranquillement Fred avec un sourire dément. Il leva sa main gauche, montrant une rangée de doigts tortueux et aiguisés comme des rasoirs.

  « Heu… Qu’est-ce… »

  D’un coup, Joney transperça la poitrine de Fred, ressortant son cœur au travers son omoplate. Le rouquin poussa un dernier souffle de surprise avant de s’effondrer sur le sol dans une marre de sang.

   Rapide comme l’éclair, Taluquiël décocha une flèche sur l’assassin. Le projectile s’arrêta sec à mit chemin, flottant étrangement dans le vide. Le reste du groupe entra en trombe dans la salle, poussant la femme chat qui tentait tant bien que mal de leur bloquer le chemin. Ils voulaient tous voir qu’est-ce qu’il se passait dans la pièce avec leur ami qu’ils avaient cru perdu à jamais.

  « Alainnnn… mon beau… », chuchota lentement Joney en le fixant du regard.

  Le jeune homme se figea net. Incapable de se contrôler, Alain s’approcha de l’immense table de marbre à ses côtés et l’empoigna par le rebord. Avec une force surhumaine, il la souleva du sol et la lança au plafond au fond de la pièce. La voûte céda sous l’impact et s’effondra avec fracas, laissant un trou béant vers l’extérieur. Au même instant, une troupe de gardes firent leur apparition par la porte principale en criant à tu-tête.

  Marjo et Layla criaient de panique, ne sachant dans quelle direction se sauver.

  Caro poussa un sifflement de rage et pointa un doigt dans leur direction. La flèche, restée jusque-là immobile, siffla l’air et s’enfonça dans la gorge du premier guerrier. Elle empoigna ensuite Joney par le bras et ils bondirent vers le trou au plafond, disparaissant dans la nuit laissant place à un trio de mouche géante qui s’attaqua aux gardes de Ladorin.

  Shyra et Alaria se précipitèrent en même temps derrière le trône, ayant aperçu le corps du Préateur qui gisait sur le sol.

  Ils eurent une longue conversation intelligible et la femme chat revint les rejoindre en hâte.

  « Il faut partirrrrrr… et tout de suite. »

 

 

Groupe 1 : Steven, Dom, Sly, Dave, Jo, Nic

 

            Le campement était désert. Un feu de camp brûlait de son plein sur le côté du chemin, illuminant des couvertures qui traînaient sur l’herbe courte. Étrangement, pas une âme qui vive ne se trouvait dans les environs. Steven arrêta le moteur de son quatre roues. Dom fit pareil, laissant débarquer Sly qui se frotta le derrière endolori par la récente poursuite. Une flèche vint se planter au pied du jeune homme alors même qu’il s’approchait du feu.

  « What do you want? », cria une voix cassée à leur gauche.

  Par réflexe, Jo leva les mains en l’air.

  « Heu.. we’re looking for some friends, we not armé! »

  Une silhouette sortit de derrière un gros rocher, hors de la lumière du feu. Il y eut un murmure suivi de quelqu’un qui fit bruit de se taire.

  « We are the Swift Hunters. You know you don’t want to mess with us! », avertit encore la voix.

  « No no seriously, we’re lost. We came from… elsewhere » expliqua rapidement Dom.

  L’inconnu sembla s’assurer qu’aucun d’eux n’était armé et siffla un petit coup. Deux autres personnes sortirent des fourrés, les entourant.

  Celui qui leur avait adressé la parole s’approcha du feu, découvrant ainsi son visage. Sly poussa un soupir de surprise. L’étranger était armé d’une vieille cotte de mailles rouillée à quelques endroits et brandissait un arc dans leur direction. Un bandeau vert autour de son front retenait ses longs cheveux blonds vers l’arrière, découvrant de fines oreilles pointues.

  « Shit les gars checker ses oreilles », chuchota Jo à ses amis sans bouger. Il ne voulait pas faire de mouvement brusque.

  « Hein ? » s’écria Dave, n’étant pas sur d’avoir bien compris, encore déboussolé par la soudaine embuscade.

 L’elfe sourit en rabaissant son arc.

  « Ohhh… It’s that time of the year allrightSmoke, Zaran… come. »

 L’homme s’approcha d’eux et tendit sa main à Sly.

  « I’m Shritis. Gosh, I never taught I’d see any fresh outsiders in my life. They usually don’t last that long. What happened? Where was it? »

  Dom, Steven et Dave étaient bouche bée. Un homme mi-humain, mi-chat ainsi qu’un autre ailé se joinrent à eux sous la lueur du feu. L’oiseau était mal en point. Ses ailes, depuis longtemps calcinées, semblaient hors d’usages. Seuls leurs squelettes noircis ressortaient de derrière son armure de cuir. Les traits de son visage étaient sérieux et durs, démontrant une vie difficile.

  L’homme chat, semblait plus amical. Le regard quand même méfiant, il épiait les moindres gestes des nouveaux arrivants. Une épaisse couche de fourrure noire couvrait son corps en entier, des pieds à sa tête féline. Les trois étrangers les accueillirent un par un en leur serrant la main. Jo et Dom eux tôt fait de s’asseoir autour du feu et de raconter tout ce qui venait de leur arriver. Dave, plus méfiant, s’approcha lentement, examinant attentivement les inconnus. Le fait qu’ils ne semblaient pas du tout surpris de leur arriver lui semblait plutôt suspect. Ils comprenaient également moins l’anglais et durent se concentrer beaucoup plus pour comprendre la conversation.

  Shritis, l’elfe, leur expliqua qu’ils faisaient parti d’une troupe de mercenaires retournant à leur campement, environ deux jours vers le Nord, dans le désert. Leur village était composé d’un rassemblement de personnes de toute race, rejetées par leur peuple ou leur clan. Ils y vivaient de chasse et de quelconques contrats offerts par les autres clans des alentours.

  « How come you knew that we were coming? » demanda Steven intrigué. Il se trouvait toujours debout, les bras croisés.

  « Well! I can prrrrrrrredict the future you know », répondit l’homme à l’allure de chat avec un large sourire. « And the wind told Zarrrrran too… He knows those kinds of things. He may be mute but he listens well. »

  « Yeah, and the air had a sudden taste… it was strange… », continua Shritis en se lèchant les lèvres. « And that loud noise from your… things… surely didn’t help. »

  Smoke regarda Steven du coin de l’œil et lui fit la grimace. Le pauvre semblait tout perdu.

  « Haha we’re kidding you. To tell you the truth, there was a man in our village a couple of years ago that spoke in a different tongue similar to yours. And your clothes are kinda... strange I would say. We know this area quite well and the humans of Karios don’t wear that. Those… machines too… are quite… I’m curious, are they some kind of metallic horses? »

  L’elfe se leva et alla examiner attentivement un des quatre roues. Jo lui répondit en riant.

  « Well… kind of. We use it to travel, it’s faster than horses. It came from our world too. »

  Shritis fit signe de la tête et vint se rasseoir autour du feu. Ils étaient tous assis en cercle. Les cinq amis d’un côté et les trois étrangers de l’autre.

  « Where are we exactly? » osa enfin de demander Dom.

  « Yourrr rrrright in the pits of Berrrrin I would say miawww», siffla le cataril. « To make it simple, this place is the dump frrrrrom millions of differrrrrent worrrrlds. And werrrrre stuck rrrright in the middle of it grrrrrr! »

  « You mean we can’t get out? How did we even got in? » Dom commençait à devenir nerveux. Dave, de son côté, écoutait attentivement la conversation sans dire un mot, tentant tant bien que mal de déchiffrer les mots en anglais.

  « Portals come and go. The elders of my village studied them with that Thierry guy. » Sly leva la tête en entendant le nom. « They found out that about each decade, a big storm rages through this entire planet. From that storm, portals open from different worlds. The portal is probably still there, but I wouldn’t bet on it too much. There are clans that rush for them each time to try to get out of here. Others just destroy them to make sure nothing too dangerous gets in. You’re just unlucky I guess. If your here since this afternoon, the portal’s probably dead by now. The birdies always seem to want to destroy them. »

  Shritis fit un clin d’œil à Zaran, qui lui retourna une grimace en regardant ailleurs, perdu dans ses pensées.

  « And our friends… and loved ones? » demanda Steven, inquiet pour Marjo.

  « Well the birdies might have got them, or the orcs. Maybe even the lizardmans or even my clan. They are a bit South and usually stay out of those things but who knows… been a long time since I had news from them. It’s midnight now. We couldn’t find them tonight. »

  Il y eut un long silence. Ils pensaient tous à leurs amis ou leurs blondes, perdus dans ce monde imaginaire. « I propose that you stay here with us. We know the region well and would love to hear stories from outsiders. »

  Dom se tourna vers ses amis.

  « Asti ça pas d’allure », s’écria-t-il en frappant sur le sol.

  « Le gars à raison tsé, on a pas ben ben le choix. T’as vu tous les monstres là-bas ? J’propose qu’on reste ici », dit Jo.

  « C’est vrai qui commence à être tard. Demain matin, première heure, mettez vos cellulaires sur l’alarme à cinq heures », répondit Steven. « J’aime vraiment pas ça plus que toi Dom, mais j’ai un pressentiment que les autres sont corrects. »

  « J’comprends vraiment rien là », dit Dave après un long soupir de découragement.

  « Ben j’pense que ces gars-là sont justement là pour nous expliquer c’qu’on comprends pas », lui répondit Steven avec un sourire hésitant. Il expliqua rapidement à Dave ce qu’ils venaient de se dire. Et ils passèrent la nuit à bavarder, tentant tant bien que mal d’expliquer leur monde… et de comprendre le leur.

 

 

FiN DE LA PREMiÈRE PARTIE